mardi 7 février 2017

"Le don empoisonné de la folie" de Lucia Etxebarria


Lucia a tout essayé dans sa jeunesse et cela pourrait se résumer à "sexe, drogues & rock'n'roll". A 48 ans elle qu'on soupçonnait presque d'être folle, est diagnostiqué "zèbre". Etre zèbre, c'est avoir un QI supérieur à la normale, mais c'est aussi et surtout être hypersensible à tout que ce soit aux gens, aux situations, mais aussi aux sons par exemple. A la manière d'un journal intime, Lucia parle d'elle, de ses sentiments, de ses peurs, mais aussi de la génération d'aujourd'hui.

J'avais lu beaucoup de choses sur Lucia Etxebarria et notamment à propos de son succès Amour, prozac et autres curiosités, c'est ce qui m'a un peu poussé à vouloir lire Le don empoisonné de la folie. Aujourd'hui encore, je ne sais pas si j'aimé ou non ce livre, ce récit.

On ne sait pas tellement à quoi s'attendre en ouvrant Le don empoisonné de la folie, en tout cas, je ne me doutais pas de ce qui s'y trouverait au fil des pages. Ce n'est pas une fiction, c'est comme si vous plongez dans un véritable journal intime. Lucia Etxebarria se met véritablement à nu.

Lucia Etxebarria se livre totalement dans Le don empoisonné de la folie. On a presque l'impression qu'elle écrit tout cela sans concession pour extérioriser ses démons. Elle se livre sur sa vie, vie parfois de débauche, vie qui l'a maintenu à flots, mais qui l'a aussi malmené. Elle se livre sur ses amants, amants qu'elle enchaînait parfois (pour se sentir vivante ? puissante ?) et sur ses excès en tous genre, mais derrière ça si on gratte un peu, c'est une terrible solitude et une vraie souffrance qui se cache.
"Y'a une solitude qui peut être très fructifère : celle que l'on choisit. Mais la mienne est une solitude assez inutile, une vulgaire trafiquante de désillusions. Une solitude de naufrage sans boussole. Une solitude froide et creuse. Une solitude déshabillée, sans ombres, qui ne produit pas de signaux, qui pèse."
J'ai parfois trouvé cela pesant, troublant, mais aussi parfois touchant. Tout au fil de la lecture, j'ai jonglé un peu entre tout ça. L'auteure se livre sans fards, à mots crus même parfois. On comprend pourquoi elle a fait le choix d'écrire ce livre en français et de ne pas vouloir qu'il soit édité dans son pays d'origine.

Autant, j'ai aimé savoir ce que cachait ce diagnostique de "zèbre" mais autant parfois, je n'avais guère à lire ses multiples "coups d'un soir". On ressent tout de même qu'elle prend tout très à cœur, que tout la rend très sensible et on comprend aussi que certains aient pu la qualifier de "folle". Lucia met des mots sur ses maux. C'est un peu dérangeant d'être face à tout cela, assez particulier aussi, mais elle réussit à faire en sorte que le lecteur soit touché et alerté par ce qu'elle raconte au fil des chapitres.

Je ne saurais toujours pas dire si j'ai aimé ou non Le don empoisonné de la folie, il va s'en dire que c'est néanmoins un récit qui marque l'esprit du lecteur. Alors faites-vous votre propre opinion et découvrez et redécouvrez Lucia Etxebarria à travers celui-ci.

Le don empoisonné de la folie de Lucia Etxebarria est disponible aux Editions Mazarine.

Merci à NetGalley & Mazarine.
"Un homme n'accepte pas qu'une femme soit plus intelligente que lui. C'est aussi simple que cela. Si vous ne me croyez pas, allez lire l'enquête récente qui révèle que la moitié des hommes de seize à trente ans sondés affirment ne pas vouloir épouser une femme qui gagnerait plus qu'eux. Au XXIème siècle."
5 mots en bref pour décrire ce livre :
confession
vie
sexe
drogues
solitude.

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